Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Flux Jazz
3 avril 2012

Song for Biko (1978)

Stive Bantu Beko - photo sb fondation  
Stive Bantu Beko - photo sb fondation

Biko, c'est Steve Biko, militant anti-apartheid, arrêté le 18 août 1977 par la police (avec Peter Cyril Jones), et sévérement torturé avant d'être transporté à l'arrière d'une Land Rover, nu et sans soin vers la prison de Prétoria où il mouru le 12 septembre des suites des sévices.
Un an plus tard, en juillet 1978, le bassiste Sud Africain, Johnny Dyani a donné son nom à l'un de ses albums, "Song for Biko", avec Don Cherry (cornet), Dudu Pukwana (as) et Makaya Ntshoko (batterie).
Cette histoire a été reprise par l'excellent Pierre Lemarchand dans son émission Jazz à Part, qui continue de nous ouvrir des horizons chaque vendredi ou presque. Et grâce à sa générosité, cette émission est toujours disponible sur FluxJazz.

Les hasards font qu'une série d' "audio-vidéos" (une pochette ou une photo et une piste du disque) ont été publiées sur YouTube. Un flashback de plus de trente ans pour une musique toujours aussi preignante.

Une plongée en apnée dans les abysses des aberrations humaines.
Quelques pistes sont ici retenues, dont l'une qui donne le titre à l'album "Song for Biko" :


Lien direct : http://youtu.be/MMSwSdd9jzw  .

Une autre en guise de grand pont culturel si cher à Don Cherry "JoBurg New York".
Des musiques qui signalaient la puissance de l'émergence politique et culturelle noire sud africaine, bien sûr, mais aussi et surtout une possible nouvelle patrie du jazz en devenir. Ce jazz là ne pouvait qu'être novateur, un Free des antipodes.
Dans JoBurg New York, une pulsation obsessionnelle de 4 notes à la basse est le tremplin idéal pour le beau chant, les cris et déchirements de Dudu Pukwana, le discours "pétaradant" de Don Cherry ponctué superbement à la batterie (et au sifflet ?) par Makaya Ntshoko avant le solo surprenant de la basse, qui reprend presque sagement les accords d'un blues avant de tout torpiller. Retour du tout le quartet. Une fête sauvage qui va s'amplifiant, de plus de 16 minutes.


Lien direct : http://youtu.be/Tiym6oEg6pM  .


Une autre "audio-vidéo" ? "Lonely flower in the village" avec ce mélange explosif de répétitions obsessionnelles et de dérapages, de liberté folle par rapport aux canons de l'époque ! Allons humer cette fleur !


Lien direct : http://youtu.be/3inh3yPvbIc  .


Qu'ajouter ? Vous souhaiter le soleil !
Un des albums joyaux de l'histoire du jazz, tout simplement.

---
Lire la (trop brève) chronique : http://allmusic.com/album/song-for-biko-r137948 .

Publicité
Publicité
Commentaires
Flux Jazz
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Archives
Publicité