Guérineau - Marmande "Pour Albert Ayler"

Pas mal de musiciens et d'acteurs du jazz au Souffle Continu en ce jour de fin septembre (le 24). Et bien des amis, moins connus mais tout aussi passionnés.
C'est qu'il s'agissait d'un événement, une forme de fête de famille, à l'occasion de la sortie du livre de Franck Médioni : ‘’Albert Ayler, témoignages sur un Holy Ghost’’ (Editions le mot et le reste)(voir en bas la liste des contributeurs).
Avec humour et modestie, Francis Marmande invitait d'ailleurs les musiciens présents à boire tout leur saoul, à ses frais  ... au bistrot d'en face, pour éviter de jouer devant un tel parterre.
Même Archie Shepp était là ... après le concert, certes, mais que diable, pouvait-il laisser une manifestation autour du grand Albert sans y apporter la caution de son altière présence ?
Et la soirée fut à la hauteur de cette ferveur palpable dès les premiers instants.
Franck Médioni a parlé de son livre, bien sûr, mais ce fut le témoignage d'un poilu de la bataille de Pleyel de 66 qui, avec simplicité et drôlerie, a donné chair aux frères Ayler, aux réactions du public d'alors, à la vieille amitié entre Marmande et Guérineau. Ce dernier se gardait d'ailleurs bien d'intervenir.
Allez, on voit çà ensemble :

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Suite de la "discussion" des deux amis sur scène, en musique.
Un duo de 20 minutes, intense et lyrique.
Un de ces moments où, à la fin de la pièce, chacun cherche le regard d'un ami pour y lire l'admiration devant le talent des musiciens, l'évidence de la musique.
Les musiciens dans la salle ne s'y sont pas trompés, eux non plus.
Une musique qui doit une large part au free, sans oublier les prédécesseurs et les développements actuels.
Un moment qui compte.
Avec l'accord de Sylvain Guérineau, c'est tout le set qui est mis en ligne, en deux vidéos mises en "playlist".

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Un verre à la main pour redescendre sur terre. Chacun allait au gré de l'instant se mêler aux discussions en cours. Je suis tombé sur l'évocation de Coleman Hawkins par deux complices, Guérineau et Terronés, avant d'aborder le Don't Stop the Carnival de Sonny Rollins, ou encore un disque de Lester Young. On pourrait égrener ainsi le fil de divers échanges qui n'avaient qu'un seul thème au fond : notre amour immodéré de cette musique née il y a plus d'un siècle dans la misère, et qui n'en finit plus de se transformer, sans rien renier du passé, mais sans en être prisonnière.

De cette communion autour d'Albert Ayler, j'aimerai ramener le souvenir d'un autre livre, d'un recueil de nouvelles en fait, "Les treize morts d'Albert Ayler", occasion d'habiller le mystère par autant de scénarios fous (comme un Miles en parrain). Et puis, je vous invite à cocher le 2 décembre, pour une soirée spéciale toujours sur ce même thème, cette fois à la fondation Cartier.

Le fête ne serait pas complète sans feuilleter l'album photos. Il suffit de cliquer sur le Guérineau bien sage ci-dessous. Toutes les photos sont de Théo Jarrier ou de dolphy00.

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Un grand merci à Bernard et Théo pour ces soirées de partage, de découvertes souvent aussi, au Souffle Continu.

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Contributeurs : Francis Marmande, Michel Le Bris, Robert Latxague, Daniel Caux, Gérard Rouy, Yves Buin, P-L. Renou, Philippe Robert, Jean-Pierre Moussaron, Jean-Louis Chautemps, Daniel Berger, Jacques Bisceglia, Christian Désagulier, Didier Levallet, François Tusques, Raphaël Imbert, Zéno Bianu, Yoyo Maeght, Franck Médioni.

Ainsi que des témoignages de Gary Peacok, Sonny Rollins, Sunny Murray, Alain Corneau, Bertrand Denzler, Bobby Few, Joëlle Léandre, Archie Shepp, David Murray, Aldo Romano, Michel Portal, François Jeanneau, David Liebman, Joe Lovano, David S. Ware, Charles Gayle, Oliver Lake, Daunik Lazro, Peter Brotzmann, Joe McPhee, Marc Ribot, Ronald Shannon Jackson, Noah Howard, Steve Lacy, Urs Leimgruber, François Corneloup, Sylvain Kassap, Louis Sclavis, Evan Parker, Cecil Taylor, Wayne Shorter.

Comments

[Belette]

Belle soirée !
Belette