Alchimik Orchestra - toutes les photos sont de dolphy00Quel est le futur proche de la Miroiterie ?
Malgré la mobilisation, un jugement était tombé et des amendes prévues tant que les lieux n'étaient pas évacués.
Et en ces premiers jours d'automne, par on ne sait quel tour, la Miroiterie accueillait plusieurs groupes en soutien de CASA, scène associative menacée elle aussi. Non, la Miroit' ne s'avoue pas vaincue.
Du monde, comme d'habitude, venu là pour se retrouver autour d'une canette, dehors, la salle étant occupée par les musiciens et par ceux qui ne voulaient en aucun cas en perdre une miette, le plus souvent assis à même le sol.
J'étais venu en partie pour Alexandra Grimal. Demande d'autorisation de prendre des photos. Elle se retourne en indiquant celui qui dirige Alchimik, Fabien Rimbaud.
Personnage peu commun, drôle, excessif, étrange et fascinant.
C'est d'abord un poète (oui, vous le saviez), de ceux du temps présent qui choisissent de projeter eux-même leurs textes, à l'image d'un Moe Seager, de Blaine, de Chaton, de Pennequin ... De le faire aussi dans le cadre d'une création musicale.
C'est certainement un chanteur doté d'une belle voix, bien qu'il ne se soit qu'assez peu livré à l'exercice, si ce n'est sous forme de dérision d'une romance de crooner, pour évoquer cependant un chagrin personnel.
C'est enfin un batteur (aux seules baguettes ?) et le leader de ce groupe.
Les musiciens se régalaient des sorties de Fabien Rimbaud, souvent eux-mêmes surpris (par exemple lorsqu'il décide de quitter la scène pour rejoindre le public), jouant quelques notes d'une rengaine de Joe Dassin en contrepoint de l'une de ses annonces.
Ce fut avant tout un concert, d'un jazz souvent abrupt, free.
Deux saxophones (Alexandra Grimal et Florent Lalet), une guitare (Sébastien Giniaux) et la batterie.
Une musique aux ruptures fréquentes, permettant de créer l'espace pour dire les mots, pour les chantonner, les crier parfois.
Deux vidéos pour se faire une idée.
Dans l'ignorance du titre du premier extrait, et à l'inverse des bulles papales, j'ai choisi les derniers mots comme titre "... éprouver de l'amour en cette farce tactique" :
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Le second morceau a pour titre "Passables errances". Vidéo complète, elle permet de mieux suivre la trajectoire de la pièce.
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Je ne sais où trouver ces textes, qui mériteraient aussi lecture.
Pour finir, je propose de parcourir l'album. Il suffit de cliquer sur la photo.
Un discours neuf. Une vraie rencontre.