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Flux Jazz
6 novembre 2012

Le Jazz Manouche vu d'Outre Atlantique : James Carter's Chasin' the Gipsy invite David Reinhardt

James Carter à la Cité de la Musique
7 octobre 2012
James_Carter___Django___la_Villette

En parcourant le programme de la Cité de la Musique, on pouvait être très curieux d'entendre la manière dont le jazz manouche héxagonal allait être revisité par l'une des figures actuelles du jazz aux USA (oui, on pourrait aussi écouter son disque de l'an 2000).
Il ne pouvait plus s'agir de la perpétuation d'une tradition d'un groupe humain, marginalisé en France, mais au mieux d'une réappropriation, au pire de l'utilisation quasi commerciale de ses codes.
Avec James Carter ce fut la bonne option, la première.
C'est un virtuose, et l'on sait que le jazz manouche ne transige pas sur la qualité technique de ses représentants : Django oblige. La rencontre n'était donc pas impossible. Et cette virtuosité fut mise au service d'un télescopage esthétique entre deux traditions musicales : noire et manouche.
Le résultat ne s'est pas fait attendre : des phrases étourdissantes, des solos en feu d'artifice !
De plus James Carter, s'il ne s'inscrit pas dans le courant du Free, utilise, explore largement les registres sonores de ses saxophones (ss et ts) pour des phrases saisissantes, voire des séquences de slap évoquant le rap des grandes cités américaines.
Enfin, James Carter est un éternel garnement surdoué : toujours en train de se jouer de tout, de provoquer, de laisser pendre négligemment l'un de ses bras pour ensuite nous transpercer d'une de ses flêches sonores.
On l'aura compris, sa musique est à la fois une déclaration d'amour au jazz manouche et une manière de l'enrichir, d'en élargir les codes.
Un groupe solide (voir pied d'article) avec un David Reinhardt accueilli en invité vedette par James Carter. En dépit d'une attitude modeste sur scène, le guitariste a bien mérité cet accueil, illustrant par exemple sur Minor Swing, la puissance, la sensibilité, la musicalité si particulière de son courant musical : l'autre guitariste, malgré son talent, n'avait pas bénéficié d'un tel terreau. Mention spéciale au pianiste qui s'est visiblement régalé.
Je vous laisse la surprise du traitement des thèmes du répertoire manouche. En route pour un concert où il est impossible de tenir sur place, sans gigoter, claquer des doigts, taper du pied ...



Lien direct : http://www.citedelamusiquelive.tv/Concert/0992788/12.html
(aller sur cette page pour l'accès direct à chacun des thèmes)

J'avoue une profonde sympathie pour cette tradition musicale, pour ces artistes, ce groupe humain, même si je suis pour l'essentiel fondu de free, de musique improvisée, contemporaine ...
Ce qui me laisser rêver qu'un jour, l'équivalent d'un Mauricio Kagel, d'un Albert Ayler ou tout autre révolutionnaire trublion, drôle et modeste, viendra donner de toutes nouvelles couleurs à cette musique.

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Autres articles concernant le jazz manouche :
* Jazz manouche au quotidien "Les fils du vent" ;
* Nuit de la guitare manouche (EuropaJazz 21 avril 2011);
* Jazz Manouche au Saint Jean : Delporte - Giniaux ;
* Une web-radio consacrée au jazz manouche ;
* Peu sensible au jazz manouche ? .

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Présentation du concert sur le site de la Villette :
"Chasin’ The Gipsy, c’était le titre d’un album de James Carter paru chez Atlantic en 2000. On pouvait y écouter nombre de thèmes de Django Reinhardt relus de façon complètement inattendue : Nuages au saxophone basse ; Oriental Shuffle joué sur un saxophone que l’on entend très rarement, à savoir le mezzo-soprano en fa
Le jeu de James Carter, on le sait, puise de façon virtuose à la fois dans des styles éclectiques (funk, R&B, voire musiques de cartoons…) et dans une incessante « conversation avec les anciens » (Conversing With The Elders est le titre de l’un de ses albums dans lequel, en 1996, on l’entend dialoguer avec Buddy Tate ou Lester Bowie). Pour cet hommage renouvelé à Django, il invite notamment David Reinhardt, le petit-fils de Django qui, à l’âge de vingt-six ans, a déjà une belle discographie à son actif."
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Musiciens :

  • James Carter  saxophones
  • David Reinhardt  guitare
  • Evan Perri  guitare
  • Gerard Gibbs  piano
  • Ralphe Armstrong  basse
  • Leonard King  batterie

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Attention
Vidéo accessible jusqu'au 7 avril 2013 seulement !

 

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