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Flux Jazz
10 janvier 2012

Ernest Dawkins au Souffle Continu (dec 2011)

Théo Jarrier, Ernest Dawkins et fils, Alexandre Pierrepont, Michel Dorbon (photo France Pellecer)
Photo Theo Jarrier

Ernest Dawkins est un homme généreux. Oh, certes, il n'oublie pas qu'il est venu au Souffle Continu, le 16 décembre dernier, pour promouvoir son dernier double CD, il le rappelle d'ailleurs avec une insistance malicieuse, mais il entend bien donner un vrai beau concert, long et intense.
En connivence avec le public, il lui demande de faire tinter tout objet, de préférence métallique, pendant son jeu, pour "éloigner les mauvais esprits" (avec un large sourire en forme de clin d'oeil) avant d'entamer tout d'abord un solo de près de 40 minutes.
Au début, on mesure bien la difficulté de l'exercice, mais ce diable d'homme nous mène progressivement vers divers territoires du jazz, en un pélerinage vers l'enfance, la sienne, celle de cette musique bien sûr, d'une certaine manière la nôtre aussi, avec des enjambées fantastiques du free le plus intense aux classiques du bebop. On continue de faire tinter nos clés, sans vraiment nous en rendre compte, subjugués par cet étonnant conteur.

Ernest Dawkins n'aime pas trop les captures vidéos, mais il avait donné son accord. En contrepartie, je ne propose qu'un extrait assez court (7:40), la fin du premier solo.


Lien direct : http://youtu.be/xYsnyynKq7o .

Et ce CD ? Il s'agit d'un double album paru chez Rogue Art ‘’Velvet Songs, to Baba Fred Anderson’’ en trio avec Harrison Bankhead et Hamid Drake. Le titre est un double hommage : au Velvet Lounge de Chicago et à Fred Anderson, son mentor. Hommage encore par le choix des musiciens, puisqu'il a choisi pour son trio ceux qu'avait choisi Fred Anderson pour son propre trio.
Et il s'en explique devant nous. C'est un homme de partage, de don, d'amour. Il dit pourquoi Fred Anderson, pourquoi la nécessité de tout embrasser, pourquoi encore et toujours le travail, et cela avec humour, longuement, en appellant Alexandre Pierrepont à la rescousse pour traduire.

On ne va pas se priver de ça !  


Quelques mots : http://youtu.be/Nj8aOtv63dY .

Il fait venir une jeune chanteuse "sur scène". Il est aussi rejoint par Rasul Siddik. Musique encore, un peu sur la corde raide : il s'agit de donner confiance à cette jeune artiste (Alice ?).
Puis il revient au CD, nous suggérant tout sourire de l'acheter. Dans le public, quelqu'un dit OK mais encore de la musique ! Qu'à cela ne tienne. Il reprend son sax, se met au milieu du public (qui n'était déjà pas bien loin) et la fête repart ...

Avant de lire la présentation (remarquable) du concert, quelques photos de cette belle soirée :

L'album est bout du clic
11-12-16_14_Ernest Dawkins-Theo Jarrier
photos dolphy00

Les mots de présentation (par Théo Jarrier ? Alexandre Pierrepont ?) :
"Pour la sortie du disque (double cd) du Chicago Trio ‘’Velvet Songs, to Baba Fred Anderson’’ avec Harrison Bankhead et Hamid Drake, produit par le label Rogue Art.
Ernest Dawkins dans la pure tradition de la Great Black Music traverse toutes les strates de la musique afro-américaine de ces cinquante dernières années. Il propose à Souffle Continu, un solo profondément ancrée dans l'âme noire, en quête de ces moments d'extase où la transe des corps et la ferveur des esprits ne sont plus qu'une seule et même chose.
Saxophoniste, compositeur, enseignant, il présida l'AACM de Chicago, dirige le New Horizons Ensemble (fondé en 1979), rassemblant trois générations de musiciens de Chicago. Il organise aussi le Chicago 12, constitués de jeunes musiciens de cette même ville, dont certains furent ses élèves. Il dirige l'Aesop Quartet, tout en participant à d'autres projets musicaux comme l'Ethnic Heritage Ensemble de Kahil El'Zabar. Dans ses explorations musicales avec l'Aesop Quartet, on peut entendre des échos de John Coltrane et Albert Ayler, des invocations de Dizzy Gillespie et Charlie Parker arrangées de telle manière qu'elles rendent un hommage à Louis Armstrong. L'Aesop Quartet intègre également une part importante du hip-hop, qui trouve ses racines dans la tradition jazzistique.
Son jeu lie à la perfection la tradition du jazz et le free, l'influence des grands maîtres, comme ceux du bebop ou John Coltrane et l'exploration expérimentale."


On ne va se quitter comme ça : en cliquant sur la pochette du CD, on trouvera la belle chronique parue sur "FreeJazz"

chicago trio - velvet songs recto

 

Encore et toujours merci à Bernard, à Théo et à leurs formidables invités.

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