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Flux Jazz
26 juillet 2011

Quand Pauvros joue sur Keaton (Générateur, 4 juillet 11)

ScreenShot
Image du film "Les fiancées en folie" de Buster Keaton (1925)

Cette image est l'un des innombrables gags de ce film. Buster Keaton monte à bord de sa voiture au Country Club et, sans un geste, instantanément, il est au domicile de sa fiancée : une téléportation bien avant Spock (Star Trek).
Le thème de ce film ? Rien que de très banal. Jimmie Shannon (Buster Keaton) gagne modestement sa vie comme courtier quand un héritage lui tombe dessus ... du moins s'il est marié à la date anniversaire de ses 27 ans, avant 19h. Naturellement, nous somme ce jour là et sa dame de coeur lui refuse le sien en raison d'un quiproquo. Il n'a donc d'autre choix que d'épouser la première venue, du moins s'il veut récupérer cet héritage. Comme il est particulièrement maladroit, toutes se refusent à lui. Il passe alors une petite annonce où il décrit sa situation et s'offre en mariage. On imagine la convoitise d'une foule féminine déterminée, déjà parée pour la cérémonie.
La séquence de près de 12 minutes proposée commence avec un rappel de l'heure : il est 18h15. Sa tendre amie a compris sa méprise et veut bien l'épouser. Il va donc la rejoindre ... mais c'est sans compter sur l'effet de son annonce.
On y retrouve donc l'une des figures de style de Buster Keaton : la poursuite, avec un sens du rythme absolument époustouflant. Naturellement, les hommes n'ont d'autre choix que de fuir devant ces fiancées en furie, au plus vite, y compris la maréchaussée. Et comme cela ne suffisait pas, Buster Keaton est aussi soumis à une avalanche de cailloux : aura-t-il une chance d'échapper à cette double poursuite ? L'extrait en question n'y répondra pas.
D'ailleurs ce n'est pas son objet. Il s'agit de donner à entendre l'improvisation de Jean-François Pauvros. Une heure, sans filet, sans possibilité de pause, sans droit à l'erreur. Le film n'avait été visionné qu'une seule fois. On imagine la tension, peut-être comparable à celle de Jimmie Shannon.
Pauvros renoue avec les projections d'alors où un pianiste était censé nous faire partager les péripéties, les sentiments des protagonistes. Mais là, nous somme loin d'une musique narrative ou décorative. Le film fonctionne comme une partition à laquelle Jean-François Pauvros choisit d'ajouter les siennes, sur une boucle répétitive, peut-être un peu inquiétante.
Une suggestion : repassez la vidéo sans regarder les images. L'histoire se fait plus incertaine, Buster Keaton et ses innombrables fiancées s'estompent progressivement, plus d'avalanche de cailloux.Seuls peut-être, les pas de la maréchaussée avant l'arrivée des "fiancées". Un tête à tête avec Pauvros, parsemé de rires d'enfants.
Savoureux, n'est-ce pas ?
Vous pouvez à présent remettre les images :


...

Une belle façon de faire partager l'écoute de musiques exigentes à un large public !
Merci au Générateur d'une telle programmation.

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