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Flux Jazz
10 mai 2011

Sakamoto Hiromichi "we don't care about music anyway"

ScreenShotSakamoto Hiromichi à La Clef (image de la vidéo)

L'avant garde musicale japonaise est particulièrement vivace, bouillonante.
Un film-manifeste a été réalisé pour en présenter certaines figures : "We don't care about music anyway". Tenants du bon goût policé, passez votre chemin.
Des images de Tokyo, version industrielle et délabrée, parfois en noir et blanc, des performances d'artistes qui surprennent, laissent interrogateurs, irritent et fascinent en même temps.
On les retrouve aussi autour d'une table, parlant de ce qu'ils font, de ce qu'ils sont, avec humour.
Nous connaissons Otomo Yoshihide qui a revisité d'une manière totalement neuve Mingus et Dolphy, d'où le rattachement de sa musique au jazz (il participe d'ailleurs souvent à des festivals de jazz, ou de musique électronique ...). Il est en compagnie de Yamakawa Fuyuki, L?K?O?, NUMB, SAIDRUM, Takehisa Ken, Shimazaki Tomoko et Sakamoto Hiromichi. Ne croyez pas que je sois un savant de la chose : leur nom apparaît dans le générique.
Ce film était diffusé à l'occasion de la tournée européenne de ces artistes. En première, une projection au cinéma La Clef, à Paris, avec sur scène, le violoncelliste Sakamoto Hiromichi.
C'était au moment du tremblement de terre, du tsunami, de Fukushima. Allaient-ils venir en Europe ? Comment allaient-ils avoir l'esprit assez libre pour se produire devant nous ?

Sakamoto Hiromichi se présente sur scène avec son instrument et tout un attirail d'objets et d'électronique. Une musique qui mélange dans la marmite infernale mélodie répétitive et romantique (au violoncelle ou sur bande), quelques segments rythmiques et une pure fureur bruitiste. Une recette peut-être pour apprivoiser la brutalité sonore en l'associant d'une manière plus ou moins directe à des chants simples, aisément mémorisables. En résonnance, peut-être, avec la sensibilité d'une jeunesse tiraillée entre les fulgurences de la modernité (associée à la noise) et les besoins de repérage immédiat (la douceur intimiste).
Une forme d'affection avouée au violoncelle, à sa sensualité, contredite par les traitements qu'il subit, les  perturbations, les stridences forcenées, l'intrusion des objets hétéroclites qui continuent de vibrer sur scène, alors même qu'ils paraissent abandonnés.

Le premier set durait environ 27 minutes. Je vous en propose un montage de 11 minutes de séquences situées au début et à la fin. Une musique aux trames complexes, de bout en bout provocatrice ... et qui capte l'attention.

Je vous suggère d'éviter de zapper. Prenez la dizaine de minutes nécessaires pour aller au bout de ce montage. Il en restera quelque chose dans votre mémoire.


...

Pour terminer, la bande annonce du film :


...

Bon voyage !

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Commentaires
C
Le Japon éternel reste égal à lui même ! ! ...<br /> Ça me rappelle les cassettes "Tago Mago" ds années 80 ...<br /> Il faut (ré)écouter les compositeurs ds années 70 je crois qu'il y a eu un disque ds la collec "Music of our time" de CBS
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