Dark Day & Live in Verona (Fred Anderson 4tet; 1979)

Il s'agit d'un double enregistrement réalisé à Chicago et à Vérone en 1979.
Il aurait pu disparaître des mémoires sans le militantisme de John Corbett via sa collection "Unheard Music Series" (Atavistic ALP 218).
Aujourd'hui, l'enregistrement est disponible chez Orkhestra (www.orkhestra.fr) et en écoute sur Jiwa .

Fred Anderson est une figure de la "Great Black Music". Né en 1929 (voir bio sur wikipedia), il fut d'abord à l'école de géants de la grande tradition du jazz, comme Lester Young ou Coleman Hawkins, avant de s'associer aux tout débuts de l'ébullition du Free Jazz de Chicago.
Participation à plusieurs groupes de l'AACM avant de reprendre, en 1982, ce qui allait devenir le temple du Free Jazz : le Velvet Lounge (www.velvetlounge.net). Inutile de dire ma déception de n'avoir pu y aller lors de mon trop bref passage à Chicago.

Revenons à ces enregistrements pour signaler la participation d'un jeune batteur de 23 ans, particulièrement doué :Hank, devenu depuis Hamid Drake. Il signe d'ailleurs l'une des compositions de ce double album : The Prayer. Outre Fred Anderson (ts) et Hamid Drake (dm, tablas), on y retrouve un vieux compagnon de route du saxophoniste, Billy Brimfield (tp) ainsi que Steven Palmore (b).

Quelques images à découvrir en cliquant sur la photo

On trouvera sur All Music & Allaboutjazz des chroniques éclairantes de ces enregistrements.

Avec un recul de trois décennies, on ne peut qu'être frappé par la puissance et l'actualité de cette musique, ainsi que par son enracinement dans l'histoire du jazz. Un exemple avec ces très belles lignes d'Anderson puis de Brimfield sur Dark Day avant de finir par un obsédant duo basse, batterie de près de 5 mn, avec un Hamid Drake très présent d'un bout à l'autre du morceau, et disons-le tout net, du disque dans son intégralité.
Tous les morceaux du disque seraient à citer. Je ne peux m'empêcher de citer Three On Two, très enlevé, toujours avec un solo de Fred Anderson puis celui de Billy Brimfield, qui devrait ravir aussi bien les tenants du hard bop que ceux du free. Il se termine, comme Dark Day, sur un long duo Drake - Palmore (à l'archet).

La reprise de deux des thèmes sur le 2eme disque, Live in Verona, qui n'avait jamais été édité, est l'occasion d'apprécier le renouvellement de l'inspiration de ces musiciens. Cette partie est encore plus tonique que la première.

A vous de juger à présent
Disque 1 "Chicago"(Museum of Contemporary Art ): Dark Day (18:40)/ Saxoon (11:32)/ Three On Two (18:07)/ The Prayer (10:55). Total 59;14
Disque 2 "Live in Verona" : The Bull (16:32)/ Three On Two (31:46)/ Dark Day (25:12). Total 73:30
Soit 2h 12mn de musique.

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Fred Anderson n'est pas programmé pour l'instant à Paris, et le Velvet Lounge est un peut loin, d'autant que son site Internet semble avoir des absences.
Mais plus près de nous, à Cachan, le 29 janvier (oui, en 2010), Hamid Drake sera là, à l'occasion des Sons d'Hiver.
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Comments

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