James Carter Organ trio
Après le grand rendez-vous de la rentrée, Jazz à La Villette, pourquoi ne pas sortir des limites du périphérique tout proche ?
Pour se diriger vers un autre festival, qui se tenait courant août, à Newport.
OK, je n'y étais pas, mais j'en ai tout de même rapporté quelques souvenirs, à partager.
James Carter @ Newport Jazz Festival 2009 - photo Wiqan Ang
1 heure de fête, avec l'écoute intégrale d'un set complet.
C'est
d'ailleurs tout le sens de ce blog, Flux Jazz, que de donner à entendre
et voir dans la durée, hors des limites des 30 secondes (audio) ou des
10 minutes (vidéos).
1 heure de swing, aussi dans la grande tradition du jazz. Ce type de
trio avec orgue n'est plus très fréquent. Il avait cependant connu son
moment de gloire, en particulier dans la période hard bop.
Ce retour à une esthétique un peu datée ne se comprend chez James
Carter, tout comme chez Winton Marsalis, que servie par une virtuosité
époustouflante au service d'un jaillissement musical puissant.
Avec deux dimensions supplémentaires chez JC.
Tout d'abord, un joie d'être là, communicative. Un esprit facétieux qui
prend son public à témoin, qui joue avec lui, qui le fait chavirer de
plaisir, aussi bien avec son instrument qu'avec sa voix : il joue aussi
lorsqu'il présente.
Et un travail parfois inouï sur les sonorités, comme pour rappeler aux
tenants du free ou de la musique improvisée, qu'il pourrait être de
leur bord, qu'ils font partie de la même famille : une invite à
s'écouter sans parti pris.
Ecoutez James Carter Organ Trio (Newport 2009)
avec Gerard Gibbs à l'orgue Hammond B-3 et Leonard King à la batterie
Morceaux joués : "Going Home", "Walking The Dog", "Sussa Night",
"Misterio", "My Whole Life Through", "JC on the Set"
Oui, vous pouvez marquer le tempo, de tout votre corps, sans retenue.